Le 23/04/96

A la une de magnet

Italie : la gauche au pouvoir



Mitterrand se livre aux Français



"Mémoires interrompus", "De l'Allemagne, de la France" : deux ouvrages signés François Mitterrand sortent en librairie aujourd'hui. Le premier est composé d'entretiens accordés par l'ancien président au journaliste Georges-Marc Benamou. Il y évoque les grandes étapes de sa vie publique depuis cinquante ans, Vichy, de Gaulle, et bien sûr les années à l'Elysée. François Mitterrand en profite également pour donner ce conseil posthume à la gauche : "hors du grand rassemblement des forces populaires il n'y a pas de salut╙. Un conseil qui a suscité de nombreuses réactions d'approbation dans les rangs du PS et du PC, même si les responsables politiques d'aujourd'hui tiennent à ce que les erreurs d'hier ne soient pas oubliées. Le second livre est tout entier consacré à la réunification de l'Allemagne. L'auteur répond à ceux qui lui reprochent ses réticences face à l'Histoire en marche. François Mitterrand s'en défend farouchement, et affirme au contraire n'avoir pas été surpris outre mesure par la tournure des événements. Sa seule réserve concernait, selon lui, le reconnaissance par la RFA de la frontière Oder-Neisse. L'Histoire jugera, comme il le disait lui-même.
"Mémoires interrompus" et "De l'Allemagne, de la France" chez Odile Jacob.

La majorité divisée sur le retour de Carignon
L'ancien ministre de la Communication d'Edouard Balladur, condamné à 5 ans de prison, dont 3 ferme, par le tribunal correctionnel de Lyon, dans le cadre de l'affaire Dauphiné News, fait son come-back. Il ne démissionnera finalement pas du conseil général de l'Isère comme il l'avait fait savoir. Au contraire, il y a retrouvé son siège de président depuis hier. Dès vendredi, Alain Carignon justifiait sa décision, expliquant que certains élus du conseil l'avaient poussé à reprendre sa place. Cependant, imitant l'opposition, douze élus UDF ont boycotté la séance d'hier, regrettant qu'Alain Carignon revienne sur ses "engagements antérieurs".

L'art contemporain bordelais n'a plus la cote


Après Alain Lombard à la musique et Eric Vu An à la danse, c'est au tour de Jean-Louis Froment de se voir démettre de ses fonctions par le maire de Bordeaux, Alain Juppé. A la tête du Centre d'arts plastiques contemporains (Capc, devenu par la suite également Musée d'art contemporain) depuis 1973, son action avait séduit les uns et agacé les autres. Mais, épinglé par un rapport de la Chambre régionale des Comptes, qui lui reproche notamment une mauvaise gestion du Musée, il aura également fait les frais de la politique du nouveau maire. La culture, à Bordeaux, est en effet placée sous le signe de la rigueur, dans une ville où, de toutes façons, l'art contemporain a du mal à trouver ses marques.

Ca déménage au Monde



Cela fait trois fois depuis sa création, que les salariés du Monde font leurs cartons. Le quotidien quitte en effet la rue Falguière, qu'il occupait depuis 6 ans, pour de nouveaux locaux, situés au 21bis rue Claude Bernard dans le 5ème arrondissement de Paris.

L'après Hersant a commencé



Homme de confiance de Robert Hersant, décédé dimanche, Yves de Chaisemartin a été désigné hier par le conseil d'administration de la Socpresse comme le nouveau PDG du groupe. Le probable futur directeur politique du Figaro prendra donc les rênes du premier groupe de presse français. Un groupe puissant, mais dont les dettes atteindraient au moins les 4 milliards de francs. Yves de Chaisemartin devra donc relever un défi difficile. Les rumeurs sur la vente de la totalité ou d'une partie du groupe vont bon train, mais le nouveau patron a déjà fait savoir qu'il n'envisageait en aucune façon de démanteler la Socpresse. Philippe Hersant, le fils du défunt Robert Hersant, devrait lui rester à la tête de la société France Antilles. Par ailleurs, c'est André Fourçans (UDF) qui occupera le siège de Robert Hersant au Parlement européen, où ce dernier avait été élu en 1984.

Le roi du Cambodge à Paris
En visite officielle en France, le roi du Cambodge en a profité pour lancer quelques attaques en règle contre le co-Premier ministre cambodgien Hun Sen. "Hun Sen divise pour régner" : a lancé Norodom Sihanouk contre celui qui détient réellement le pouvoir dans son pays. Le roi du Cambodge règne bien en effet sur sa nation, mais sans gouverner. Ce qui ne l'empêche pas de jouir d'une réelle popularité auprès de ses sujets, et de se poser ainsi en garant de la démocratie.

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